Dans l’univers de l’événementiel professionnel, on accorde souvent toute notre attention aux grandes scènes : les keynotes percutantes, les ateliers inspirants, les plénières bien huilées. Et puis, il y a les à-côtés… comme les pauses café, les cocktails, les déjeuners et dîners. Des moments supposément « off », relégués au rôle logistique ou convivial. Mais si ces instants informels étaient en réalité les plus stratégiques ?
Autour d’une table, les barrières tombent. Les échanges se font plus spontanés. Les discussions sortent du cadre, et c’est justement là que les vraies connexions se nouent. Pourtant, beaucoup passent à côté de ces opportunités… parfois par habitude, parfois par timidité, souvent par automatisme. Et sans même s’en rendre compte, ils se privent d’un levier relationnel puissant.
Cet article vous invite à reconsidérer ces moments de repas en événementiel. Non pas comme une simple pause, mais comme un terrain fertile pour rencontrer, écouter, apprendre, et créer du lien durable. Vous allez voir, après ça… vous ne mangerez plus jamais seul (et ce ne sera pas une punition).
Manger seul est une occasion manquée
On pourrait croire qu’un repas pris seul lors d’un événement est une simple question de confort personnel. Après tout, tout le monde a déjà eu besoin d’un moment de calme. Mais dans un contexte professionnel, surtout en événementiel, s’isoler pendant un déjeuner ou un cocktail est bien souvent une opportunité manquée.
D’abord, cela envoie un signal social, même involontaire. Être seul à table, scotché à son téléphone, ou tourné vers le buffet sans oser s’installer, peut être perçu comme un manque d’ouverture. Ce comportement donne peu envie d’aller vers vous, même si ce n’est pas le message que vous souhaitez faire passer.
À l’inverse, s’asseoir à une table occupée, engager une discussion avec un ou deux voisins, fait toute la différence. Le moment du repas est l’un des plus propices à des échanges vrais, sans pression, sans micro, sans badge à scanner. On y parle de la matinée, d’un projet, d’une anecdote… et souvent, ces conversations débouchent sur bien plus que de simples sourires polis.
Les repas sont aussi un excellent terrain d’inclusion pour ceux qui n’osent pas prendre la parole en public. Autour d’un plat, la parole circule plus librement. On peut se présenter, écouter, rebondir. Et c’est souvent dans ces espaces non formels que les relations se solidifient, bien plus que dans les couloirs ou les conférences.

Bref : manger seul, ce n’est pas dramatique. Mais c’est passer à côté de l’une des rares vraies occasions de créer du lien humain dans le cadre professionnel. Et ça, c’est dommage.
Transformer le repas en terrain fertile de rencontres
Créer un cadre propice aux échanges autour d’un repas ne tient pas du hasard. C’est à la fois le rôle de l’organisateur, qui conçoit l’expérience globale, et du participant, qui choisit d’oser aller vers l’autre. Les deux ont leur part à jouer pour transformer une pause déjeuner en moment fort de l’événement.
Pour les organisateurs
Si vous êtes en charge de l’événement, pensez le repas comme un levier d’interactions, pas juste comme une ligne logistique.
Voici quelques pistes efficaces :
- Privilégiez les petits groupes : des tables rondes de 6 à 8 personnes favorisent les échanges, contrairement aux grandes tablées ou aux buffets mal organisés.
- Proposez des plans de table tournants ou mélangés, pour éviter les regroupements automatiques entre collègues ou partenaires déjà proches.
- Intégrez des thématiques de table : développement durable, innovation, RH, bien-être… Cela permet aux convives d’engager la conversation autour d’un sujet commun.
- Mettez en place de discrets icebreakers : une question au centre de la table, une fiche “3 choses à raconter”, ou même un jeu d’associations en début de repas.
- Attention aussi à l’ambiance sonore : une musique trop forte ou une salle mal agencée brise toute tentative de discussion.
Le but est de créer les conditions naturelles de la rencontre, sans forcer, mais sans tout laisser au hasard non plus.
Pour les participants
Que vous soyez collaborateur, invité ou intervenant, vous avez aussi des cartes en main pour faire du repas un moment utile et agréable.
Quelques clés simples :
- Osez vous asseoir à une table inconnue : la plupart des gens sont ravis d’échanger, il suffit d’une phrase pour lancer une conversation.
- Intéressez-vous sincèrement aux personnes autour de vous. Demandez-leur ce qu’elles ont pensé de l’intervention précédente, ou pourquoi elles sont venues.
- Évitez de monopoliser la parole ou de chercher à “vendre” quelque chose. Le repas n’est pas une prospection, c’est un dialogue.
- Ayez sous la main une carte de visite ou un lien LinkedIn facilement partageable.
- Et surtout : si le courant passe, faites un petit suivi après l’événement. Un simple message peut entretenir une relation naissante.
Ce sont ces moments simples, humains, détendus, qui forgent les meilleures connexions. Et souvent, ils commencent par une simple assiette.
Pour conclure, dans un monde professionnel où tout va vite, où les temps d’attention se réduisent et où les opportunités se font rares, les repas en événementiel restent l’un des derniers bastions du vrai contact humain. Ils ne sont pas là juste pour remplir les estomacs, mais pour ouvrir des espaces de discussion sincère et fertile.
Alors oui, vous pouvez continuer à manger seul, en regardant votre téléphone, en grignotant en vitesse. Mais vous pouvez aussi choisir de faire de ce moment une porte ouverte vers de nouvelles rencontres, idées, projets. En événementiel, tout est potentiellement relationnel. Même le moment où l’on passe à table.
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